Le week-end dernier se disputait le septième des huit Grand Prix inscrits au calendrier du Championnat du Monde d’enduro. Un rendez-vous pour le moins atypique puisque l’organisateur prévoyait un cross-country le dimanche, au lendemain d’un schéma de course classique. Contraint d’annuler ce projet en raison de la sécheresse du sol et donc de la poussière qui aurait potentiellement rendu l’épreuve indisputable, c’est un format sprint enduro qui a servi de palliatif. Les pilotes ont dû enchaîner les spéciales sans liaison, n’ayant que de courtes pauses.
D’un point de vue sportif, Jamie McCanney et Loïc Larrieu s’en sont sortis avec les honneurs, même si leurs objectifs de victoires n’ont pas été atteints. Gêné par une douleur persistante à l’épaule, Jamie n’a pas pu s’exprimer pleinement. Il récolte toutefois deux excellentes deuxièmes places chez les E1 et conserve le premier accessit au classement provisoire.
De son côté Loïc n’a pas été en mesure de trouver la bonne cadence le samedi. Rapide dans certains secteurs chronométrés et moins véloce dans d’autres, son manque de régularité lui a valu une troisième place. Motivé pour rectifier le tir le lendemain, c’est une chute chèrement facturée en temps qui le prive d’une victoire qu’il pouvait aller chercher. Ce sont les aléas de la course, il faut les accepter. Loïc reste cependant sur la troisième marche du podium provisoire chez les E2.
C’était une configuration de course particulière qui n’a pas forcément servi les intérêts de Jamie et Loïc. Tous les deux ont de vraies aptitudes en cross-country et l’annulation de celui-ci m’a un peu déçu. Mais c’était un cas de force majeur, je comprends l’organisateur. Jamie est encore handicapé par son épaule, et forcément, contre un Bradley Freeman version 2018 mieux vaut être à 100% pour être devant. Loïc n’a pas eu toutes ses aises le samedi. Il a manqué de constance et ça lui coûte un meilleur classement. Le lendemain il pouvait remporter la journée sans cette chute, mais cela fait partie de la course. Nos deux pilotes restent à la place qu’ils occupaient au provisoire. Ce week-end Mathieu Dovèze du team support Spring Bike 69 participait à l’épreuve, cela lui a permis de se faire une idée du rythme à avoir en mondial. Il a terminé avec des chronos très honorables, bravo à lui.
« Difficile de faire mieux ce week-end. Bradley donne un rythme énorme et même si j’avais été à 100% la lutte aurait été compliquée. J’ai souffert de l’épaule et j’avoue que l’enchainement des spéciales le dimanche dans le format Sprint Enduro ne pas enjoué ! Je garde ma deuxième place, c’est un point positif mais pour le titre c’est compromis. Je vais m’appliquer à terminer la saison sur un beau Grand Prix en Allemagne. Merci au team pour son efficacité et son soutien. »
«Ce n’est pas le scénario que j’envisageais. Avant coup j’avais vraiment à cœur de réaliser un beau Grand Prix devant les spectateurs français. Il y a eu du bon et du moins bon mais à ce niveau de compétition chaque erreur ou chaque manque de rythme coûte cher. J’en ai payé les frais concernant le rythme samedi car je visais une meilleure place que troisième et dimanche une erreur me prive d’une victoire accessible. J’espère pouvoir boucler la saison sur une belle performance en Allemagne. »
Rendez-vous avec le team Outsiders Yamaha Racing du 12 au 14 octobre en Allemagne, pour la finale du mondial 2018 EnduroGP. D’ici là Jamie aura eu trois semaines pour poursuivre sa convalescence et nous espérons qu’il puisse être de nouveau 100%. Merci à tous pour vos messages de soutien tout au long de la saison, par E mail, ou sur les réseaux sociaux.